Aregawi devient numéro 2 mondial avec 26:33 sur 10 km à Laredo
©Photo d’illustration/
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Le médaillé d’argent des championnats du monde de cross-country, Berihu Aregawi, a remporté le 10 km en 26:33 dans la ville de Laredo, dans le nord de l’Espagne, samedi (11).
Ce faisant, l’Éthiopien de 22 ans a réalisé le deuxième 10 km masculin le plus rapide de tous les temps, derrière le record du monde de 26:24 établi par Rhonex Kipruto à Valence il y a trois ans. Il a également battu le record éthiopien de 23 secondes.
Aregawi est le détenteur du record du monde du 5 km, un exploit qu’il a réalisé à Barcelone le 31 décembre 2021 grâce à une course de 12:49, et il s’était depuis lors fixé pour objectif le record du monde du 10 km.
Participant à sa deuxième course de 10 km seulement et portant sa tenue orange et bleue habituelle, Aregawi devait être suivi par l’Ougandais Peter Maru, mais le spécialiste du 5000 m âgé de 19 ans (13:07.42) a manqué son vol la veille et les organisateurs ont été contraints de trouver un meneur d’allure de remplacement en la personne de l’Espagnol Sergio Jimenez, un excellent athlète du 3000 m (7:47.95).
Jimenez a été chargé de parcourir les 3 premiers kilomètres en 7:55, juste à temps pour s’attaquer au record du monde, mais à la grande surprise, Aregawi a dépassé le meneur d’allure juste avant le premier kilomètre, qu’il a atteint en un temps effréné de 2:36.
Le quatrième du 10 000 m des Jeux Olympiques de Tokyo a maintenu cette cadence rapide, atteignant les 3 km en 7:51 après des séparations successives de 2:37 et 2:38. Aregawi a franchi la mi-parcours en 13:10, en passe de battre le record du monde. Il avait alors pris 57 secondes d’avance sur un quintet composé du Britannique Tom Mortimer, de l’Irlandais Efrem Gidey, du Marocain Abderraahmane Aferdi et des Espagnols Fernando Carro et Javier Guerra.
Bien qu’il ait couru sans pacemaker et qu’il ait été gêné par des conditions légèrement pluvieuses, le rythme implacable d’Aregawi s’est poursuivi dans la deuxième moitié de la course, mais sa vitesse a ensuite ralenti un peu et il a parcouru les kilomètres suivants dans une fourchette de 2:40/2:42. Malgré cela, il a été chronométré à 21:14 au 8ème kilomètre pour conserver une chance réaliste de record du monde.
Cependant, un neuvième kilomètre en 2:43 l’a fait reculer et malgré un dernier effort courageux de 2:36 pour le dernier kilomètre, il a manqué de peu son objectif.
« J’ai des sentiments mitigés, car la course a été excellente, mais je m’étais fixé comme objectif de battre le record du monde », a-t-il déclaré. « Courir seul pendant presque toute la course n’a pas été facile, mais le principal handicap pour moi était les virages serrés car la route était mouillée et j’avais peur de glisser aux passages zébrés. Mais quoi qu’il en soit, je suis vraiment satisfait ».
Bien plus loin, Gidey, 22 ans, a battu ses rivaux dans le peloton de chasse après un sprint palpitant pour prendre la place de dauphin en 28:17 contre 28:18 pour Mortimer, tandis que le recordman espagnol du 3000m steeple, Carro, a obtenu le même temps en quatrième position.
Organisée conjointement avec la course masculine, l’épreuve féminine a été remportée par la médaillée d’argent du 3000 m U20 du Kenya, Zenah Jemutai Yego.
La jeune femme de 20 ans, qui participait à la deuxième course de 10 km de sa carrière, a réalisé une performance de 31:03 pour s’imposer avec 10 secondes d’avance sur sa compatriote Mirriam Chebet.
La Marocaine Soukaina Atanane a complété le podium en 31:21.
L’ancienne triathlète espagnole Paula Herrero, qui s’est mise à l’athlétisme il y a quelques mois seulement, a terminé quatrième en 31:23, record national, alors que les quatre premières femmes ont toutes établi leur meilleur temps à vie.
